Communiqué de presse – Lausanne, le 18 novembre 2025

La journée de grève et d’action appelée par la FSF, SUD et le SSP a connu un succès historique, des milliers de grévistes, un nombre impressionnant de lieux de travail mobilisés et une manifestation suivie par 25’000 personnes. Le Conseil d’Etat ne peut donc persister à refuser d’ouvrir de véritables négociations sur les coupes prévues au vu de la colère qui s’est exprimée dans tout le canton.
La première des journées de grève et mobilisation des salarié·es des services publics et parapublics a atteint des proportions de mobilisation que l’on n’avait pas connues depuis le milieu des années 1990 lors des vastes programmes d’austérité budgétaire. Les secteurs habituellement les plus mobilisés tels que l’enseignement ont accru leur taux de participation au mouvement, en particulier de l’enseignement primaire. Les secteurs comme le CHUV ou
l’administration cantonale ont participé de manière inédite non seulement aux actions mais surtout à la grève et ce malgré les tentatives d’empêcher le mouvement de grève au CHUV par un usage totalement abusif du règlement de service minimum. Le secteur de l’accueil de l’enfance a également montré une participation historique. Les mobilisations ont également été très suivies à l’Unil et dans les Hautes Ecoles (HES, HEP) à la fois par les salarié·es et par
les étudiant·es.
Dans les services parapublics (santé et social), si certains lieux de travail se sont mis en grève, à l’exemple de l’EVAM et du Sleep in, de nombreuses structures ont été empêchées de se mobiliser car le droit de grève leur a été refusé par l’employeur. Toutefois les actions menées
tout au long de la journée et à travers tout le canton ont montré la solidarité de ces secteurs avec le mouvement ainsi que leur mécontentement.
L’ampleur inédite de la mobilisation d’aujourd’hui change profondément la situation autour du budget. Le Conseil d’Etat ne peut désormais plus persister dans la posture exprimée dans son courrier de lundi. Il y prétendait avoir déjà négocié avec les syndicats, ce qui est factuellement faux. Aujourd’hui, le Conseil d’Etat doit changer de position et ouvrir des négociations pour
répondre aux demandes exprimées par l’extraordinaire mobilisation de ce jour.
En attendant la réponse que nous exigeons du Conseil d’Etat, nos organisations continuent à préparer les échéances et l’intensification de la mobilisation déjà annoncées pour les 25, 26 novembre et au-delà.

 

Lien sur la résolution adoptée lors de la manifestation